Le président du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero souffre à tort ou à raison, nous aurons l’occasion de revenir sur ce point, d’une réputation d’incompétence et de manque d’intelligence qui pousse certains de ses compatriotes à le nommer « Mister Bean ». Au-delà des frontières du royaume d’Espagne, Zapatero a pu faire l’objet de polémiques comme celle résultant du président français Nicolas Sarkozy il y a plusieurs mois qui avait évoqué devant des parlementaires que « Zapatero n’est peut-être pas intelligent » (sic). Même si Nicolas Sarkozy a le droit de penser ce qu’il veut de Zapatero, ce fut pour le coût un manque d’intelligence manifeste du président français que de tenir de tels propos devant les représentants de la Nation.
Sans tenter dans ce post d’analyser en profondeur les forces et les faiblesses de Zapatero, force est de constater que l’une des dernières boulettes du président du gouvernement espagnol sur la scène internationale aux côtés du président Obama continue à faire jaser dans les chaumières de la péninsule ibérique hispanophone. En effet, comme le montre la photographie intégrée à ce post (source : Evilox.com) qui a fait le tour de l’Espagne et même du monde, Zapatero n’a rien eu à redire au fait de poser avec ses deux filles vêtues en gothique aux côtés du président Obama et de leurs épouses respectives… Si chaque citoyen a le droit de se vêtir comme il l’entend, il n’en est pas de même d’un représentant d’un Etat et de ceux qui l’accompagnent dans certaines circonstances comme une visite officielle à un autre chef d’Etat…
La presse satirique s’en donne en tout cas à cœur joie avec le locataire de la Moncloa. Dans le numéro n°1669 du 16 au 22 décembre 2009, l’hebdomadaire el jueves (le jeudi : www.eljueves.es) intègre à sa page 17 une page de publicité humoristique (voir photographie ci-dessus) faisant la promotion de cours d’arts martiaux prodigués pour les « présidents chancelants » par le « maître Poutine, un homme très respecté ». On y voit Zapatero apprendre à se battre face aux pirates et terroristes, internautes, évêques, gouvernants insolents (catégorie incarnée dans la « publicité » par le Roi du Maroc Mohammed VI : les relations entre l’Espagne et le Maroc sont complexes et de haute importance tant pour Madrid que Rabat), sans parler de ses propres « ministres révoltés » (ici la Ministre de la Culture Angeles González-Sinde Reig).
Crétin ou visionnaire, probablement dans une situation intermédiaire à ces deux extrêmes, Zapatero fait parler de lui et tant mieux. La démocratie espagnole et l’une de ses composantes essentielles, la presse, apparaît plutôt en bonne santé. Vive la satire politique, garde-fou de la démocratie !
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