Le 8 juin dernier, des activistes de Greenpeace ont déversé 100 têtes de thon rouge, plus de 400 kilos, devant l'entrée de la direction des pêches du Ministère de l'Agriculture à Paris. Si l’opportunité d’une telle action est discutable, force est de constater que le thon rouge est devenu une espèce plus que jamais menacée et que des mesures urgentes s’imposent pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être.
Le thon rouge, une des espèces les plus prisées en Méditerranée et qui a traversé les siècles sans problème, est en effet aujourd'hui en danger pour cause de surexploitation régionale.
Les captures de ce poisson ont atteint le chiffre record de 39 000 tonnes en 1994. Par la suite, elles ont brutalement chuté à 22 000 tonnes en 2002.
Aujourd'hui, les captures de thon rouge ne représentent plus qu'environ 3% du total des captures en Méditerranée. Malgré cela, cette espèce a conservé son importance économique en raison de la forte demande sur le sushi et le sashimi à l'étranger. Rien qu'aux Etats-Unis, la demande annuelle s'établit autour de 24 000 tonnes, soit plus d'une année entière de captures en Méditerranée.
Le problème s'est corsé avec le développement de l'aquaculture fondée sur les captures de thon rouge au stade juvénile. Egalement connue sous le nom d'«engraissement du thon», cette pratique consiste à capturer de jeunes poissons en mer puis à les enfermer dans des bassins d'élevage où ils sont engraissés en vue de leur commercialisation.
Selon les estimations de la FAO, la production annuelle de thon rouge grâce à cette technique s'établirait actuellement autour de 25 000 tonnes, soit 10 000 tonnes de plus qu'il y a à peine cinq ans.
L'engraissement du thon est principalement pratiqué en Croatie, en Espagne, à Malte et en Turquie.
Selon la FAO, cette pratique suscite de vives inquiétudes dans la mesure où, d'une part, elle aggrave une situation rendue fragile par la surexploitation et que, d'autre part, les prélèvements de jeunes thons se font en catimini, rendant pratiquement impossible toute évaluation précise des stocks.
Seules des mesures d’envergure prises au niveau international peuvent permettre d’endiguer les effets pervers de ces fermes marines qui sont en train de menacer de disparition une espèce animale appartenant au patrimoine commun de l’humanité.
Bientôt, il n'y aura plus que des sardines en Méditerrannée. Tu oublies un facteur, qu'on ne retrouve pas dans d'autres mers du globe: l'eutrophisation, autrement dit l'asphyxie de l'eau qui détruit aussi la biodiversité.
La Méditerrannée est surexploitée et polluée. Notes bien au passage l'orthographe (mal connue) de MéditeRRaNNée
Rédigé par : Julien Tolédano | 26/06/2007 à 04:51
Sur quoi te bases-tu pour dire que Mediterranee prend deux n ?
Je viens de verifier dans des atlas et dicos, ca n'en prend qu'un. Sur pas mal de sites Internet egalement. Mais bon.... je ne pretends pas tout savoir.
Je veux bien connaitre tes sources.
Maintenant, permets-moi, cher Julien, de te donner un conseil. Quand on critique l'orthographe d'un texte (et meme si ce n'etait pas ton point le plus important), on fait attention de ne pas faire de fautes.... Ce qui n'est pas ton cas, visiblement..... Il te faut revoir les regles a l'imperatif, 2e personne du singulier.....
Rédigé par : AdA | 26/06/2007 à 05:26
Je reconnais: 420 000 occurences sur Google pour Méditerrannée et 10 000 000 pour Méditerranée.
On m'avait fait la réfléxion au lycée: Méditerrannée s'expliquerait par l'étymologie.
Comment expliquer alors cette double orthographe ?
Je ne sais pas: il faut étudier ce point plus en détail...
Je fais en effet certaines fautes (ce qui n'était pas le cas autrefois): d'où mes multiples relectures...
Rédigé par : Julien Tolédano | 26/06/2007 à 08:06
Méditerrannée (à vérifier, donc), signifie tout simplement (dérivé du latin): "Mer au milieu des terres",du temps de la Mare nostrum des Romains.
Je capitule, le Littré sous les yeux:
"lat. mediterraneus (adj.): Qui est au milieu des terres. Les pays méditerranés. Les mers méditerranées.
Substantif: La Méditerranée ou la mer Méditerranée, la mer qui est entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie".
C'est donc un adjectif (que j'ignorais) et un nom, nous dit le Littré.
Rédigé par : Julien Tolédano | 26/06/2007 à 08:13
Eh bien, j'aurais egalement appris que le mot mediterrane pouvait etre un adjectif !
Rédigé par : AdA | 26/06/2007 à 15:07